Evolutions du réseau Sudoc-PS

Courrier d’information de l’ABES adressé aux bibliothèques conventionnées avec les Centres de Réseau Sudoc-PS :

Créé en 1982, le réseau CCN-PS, devenu par la suite le réseau Sudoc-PS, a eu pour mission de coordonner le signalement des publications en série et ressources continues conservées au sein des bibliothèques et centres de documentation sur le territoire. 


Face au désengagement progressif des Centres régionaux qui le constituent, conséquences d’un manque de ressources humaines et financières et de  difficultés à assurer à la fois le signalement et la conservation des collections, l’Abes a inscrit dans son Projet d’établissement 2024-2028 l’objectif de repenser en profondeur les objectifs, le pilotage et l’organisation de ce réseau en l’appuyant sur une nouvelle dynamique de mutualisation documentaire. 


Sur proposition d’un groupe de travail national mené en 2024, qui rassemblait des représentants des ministères ESR et Culture, plusieurs opérateurs de l’Etat (BnF, Agences régionales du Livre, Persée, Abes, CTLes…) et des représentants des bibliothèques, un nouveau dispositif a été acté pour soutenir la constitution et le signalement de collections de référence dans le cadre de Plans de conservation partagée des périodiques (PCPP), en lieu et place du signalement exhaustif dans le Sudoc de l'ensemble des collections de périodiques françaises.


Dans cette perspective, le ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère de la Culture ont signé en juin 2025, avec la BnF, l’Abes et le CTLes, une convention de partenariat visant à co-piloter la politique nationale de signalement et de conservation des périodiques dans le cadre des PCPP. Ce nouveau dispositif entrera progressivement en vigueur à partir de 2026. Il signe la clôture du réseau Sudoc-PS au 31 décembre 2025.


Foire aux questions

La mutation du réseau Sudoc-PS vers celui des plans de conservation partagée étant toujours en cours, les réponses sont susceptibles d’évoluer au fil des informations transmises par l’ABES et le Ministère de la Culture. Aussi nous nous excusons si certaines réponses paraissent imprécises ou incomplètes. 
Si vous souhaitez rester informé.es, nous vous recommandons de vérifier régulièrement cette section. Vous pouvez également vous renseigner auprès de L'Agence Unique Occitanie Culture.

Cette FAQ se divise en 4 thèmes : 

  • Accès au Sudoc et poursuite du signalement
  • Reprise des missions du CR 46
  • Plans de conservation régional culture
  • Plans de gestion des périodiques académiques


Vous pouvez retrouver quelques sources en lien avec cette FAQ :

 

Accès au Sudoc et poursuite du signalement

Les bibliothèques déployées (BU) pourront-elles encore signaler leurs titres dans le Sudoc après la fermeture du Centre de Réseau Sudoc-PS ?

Oui, les bibliothèques déployées continuent de gérer leurs états de collection dans le Sudoc.

Les bibliothèques non-déployées pourront-elles encore signaler leurs titres dans le Sudoc après la fermeture du Centre de Réseau Sudoc-PS ?

Les bibliothèques non-déployés pourront continuer à signaler leurs titres mais sous plusieurs conditions : 

  • Si elles font partie ou intègrent un plan de conservation (régional ou national), le signalement concernera les titres qu’elles conservent au plan. Les titres hors plan ne seront, en revanche, pas pris en charge.
  • Si elles sont formées à l’outil Colodus qui permet l’exemplarisation dans le Sudoc, elles pourront signaler l’ensemble de leurs titres (dans et hors plan) jusqu’en 2028 et la mise en œuvre du nouveau Sudoc.
  • Si elles n’intègrent aucun plan et ne sont pas formées aux outils de l’ABES, leurs titres ne seront plus signalés et disparaitront du Sudoc en 2028.  
  • Il est conseillé aux bibliothèques concernées d’anticiper cette fin de visibilité et, si elles le souhaitent, d’envisager d’autres modalités pour signaler et/ou donner accès à leurs collections de périodiques non incluses dans un plan de conservation. Il faudra réfléchir pour les bibliothèques n’ayant pas de catalogue de signalement (archives, musées, …) ce qu’il est possible d’envisager pour l’avenir. 
     
Pour les bibliothèques non-déployées ayant été formées sur Colodus, quels sont les consignes ou recommandations pour le signalement des états de collection des titres adultes et jeunesse dans le Sudoc ?
  • La refonte du Sudoc-PS implique la fin du signalement exhaustif des périodiques. On privilégie la qualité du signalement sur la quantité.
  • Il est donc privilégié de ne signaler que les titres conservés par les établissements sur la durée et qui répondraient aux critères des plans de conservation, notamment régionaux.
  • Pour les titres jeunesse, à discuter avec les pilotes des PCP Jeunesse (Agence Unique Occitanie Culture).
     
Dans le cadre de la réinformatisation du Sudoc (dont l’aboutissement est prévu pour 2028), les états de collection seront-ils automatiquement versés dans le nouveau Sudoc ou faudra-t-il les renseigner de nouveau ?
  • Les états de collection des titres conservés dans des plans de conservation seront automatiquement conservés.
  • Les états de collection des titres conservés hors plans ne seront en revanche pas versés dans le nouveau Sudoc. Ils disparaitront du catalogue en 2028.
     
Les bibliothèques non-déployées auront-elles encore accès à Colodus dans le nouveau Sudoc ?

Des équivalents de Colodus et des autres services de l’ABES devraient intégrer le futur Sudoc. Des réflexions sont en cours à l’ABES pour déterminer qui aurait accès à ce nouvel outil parmi les bibliothèques non-déployées. Le groupe de travail interministériel se penche notamment sur le cas des archives départementales, qui possèdent de nombreuses publications en série pouvant intéresser la recherche.

Comment se former à Colodus après le 1er janvier 2026 ?

Des outils d’auto-formation à Colodus sont disponibles sur Callisto, la plateforme de formation de l’Abes.

Les bibliothèques non-déployées auront-elles toujours la possibilité de faire du PEB (Prêt Entre Bibliothèque) ?

Le système qui permet de faire du PEB doit connaître des améliorations dans le cadre de la réinformatisation du Sudoc. Le service PEB actuel perdurera donc jusqu’au nouveau système. 

Reprise des missions du CR 46

Comment va être réparti le travail des anciens correspondants Sudoc-PS, notamment les demandes Cidemis ?

Pour les titres des plans régionaux Culture (PCMP/PCLR) ?
Pas de solution connue pour le moment.
 

Pour les titres intégrant des PGP (nouveaux plans disciplinaires nationaux) ?
Certains pilotes de plan pourront reprendre les missions des anciens responsables CR (notamment garantir la qualité du signalement, coordonner le catalogage à l’échelle de son plan, émettre et valider des demandes Cidemis). Cela dépendra de la réponse des établissements porteurs aux appels à manifestation d'intérêt pour le lancement ou la reprise des plans de conservations disciplinaires ainsi que des chantiers de numérotation ou de correction ISSN envisagés ou en cours au sein des plans concernés.
 

Pour les titres qui n’entreraient pas dans un plan régional ou disciplinaire ? 

  • Les bibliothèques déployées vont avoir un nouveau correspondant ILN /ABES qui prendra en charge les demandes dans Cidemis des établissements rattachés à cet ILN.
  • Pour les bibliothèques hors plan et non déployées, il ne sera plus possible de déposer des demandes de création ou de correction de notices ISSN dans Cidemis à compter du 1er janvier 2026. Cette suspension restera en vigueur jusqu’à la réalisation d’un recueil de besoins auprès des pilotes de plans de conservation. Ceci permettra de définir les modalités de collaboration entre porteurs de plans et bibliothèques participantes.
     
Actuellement, c’est le CR 46 qui attribue des identifiants Sudoc (nécessaires pour accéder à Colodus et Cidemis) et qui procède à leur mise à jour. Qui reprendra la gestion de ces identifiants ?
  • Pour les bibliothèques déployées du réseau toulousain, il faut s’adresser au SICD (coordination Sudoc).
  • L’Abes prévoit de gérer les identifiants Sudoc des bibliothèques non-déployées.

Pour rappel, les identifiants Sudoc sont nominatifs et doivent être mis à jour en cas d’arrivée ou de départ d’un agent chargé de signalement.

Les propositions de don seront-elles toujours diffusées et, si oui, par qui ?

Pour le moment, cela n'est pas déterminé

Existera-t-il toujours une liste de diffusion pour permettre la transmission de ces propositions comme c’est le cas actuellement avec la liste CR ABES ?

La question a été posée et est connue.


 Plans de conservation régionaux culture

Que sont les plans de conservation régionaux culture ?

Il s’agit de l’équivalent des plans régionaux existant comme le Plan de Conservation Midi-Pyrénées/Occitanie Ouest (PCMP). Auparavant soutenus par le Ministère de l’Enseignement Supérieur par le biais de l’ABES, ils sont désormais sous la responsabilité du Ministère de la Culture qui souhaite concentrer la conservation sur les périodiques patrimoniaux et régionaux/locaux.

Qui reprendra la gestion du plan de conservation Occitanie Ouest (PCMP) ?
  • Jusqu’à présent, les plans Occitanie Ouest (PCMP) et Occitanie Est (PCLR) étaient co-pilotés par Occitanie Livre et Lecture (agence régionale du livre) et les Centres de réseau Sudoc-PS des anciennes régions Midi-Pyrénées (46) et Languedoc-Roussillon (37). Après la fermeture des CR, un opérateur régional (si possible une structure régionale pour le livre) doit reprendre la gestion intégrale du plan. Il travaillera en lien avec la direction régionale des affaires culturelles (DRAC Occitanie), la Bibliothèque nationale de France (BnF) et l’Agence bibliographique de l’Enseignement supérieur (Abes).
  • Pour l’heure, l’Agence Unique Occitanie Culture, du fait de sa réorganisation récente et de l’incertitude sur ses compétences et ses moyens humains, ne sait pas encore dans quelle mesure elle pourra reprendre ces missions. Vos correspondants actuels à l’Agence Unique restent cependant vos contacts privilégiés.
     
Comment va se dérouler la constitution du nouveau plan de conservation régional ?

Une phase prospective de nouveaux titres est prévue, notamment sur la presse ancienne locale pour laquelle un chantier de repérage est déjà entamé par l’Agence Unique Occitanie Culture. Les établissements qui souhaitent prendre part au plan pourront également faire des propositions spontanées de titres répondant aux nouveaux critères. La reprise du plan est cependant conditionnée par les ressources humaines dont disposera l’Agence pour ces missions. 

Quelles sont les modalités pour participer au nouveau plan de conservation régional si l’on n’en faisait pas partie jusqu’à présent ?
  • Les établissements devront, comme auparavant, constituer une liste de titres qu’ils considèrent pertinents pour la conservation partagée. Il peut s’agir de titres déjà présents dans le plan à condition qu’il n’y ait pas déjà trois pôles de conservation positionnés pour ces titres.
  • La nouveauté est que ces titres devront être valides vis-à-vis des critères donnés par le Ministère, c’est-à-dire avoir un intérêt local/régional et patrimonial. Il est également important que les établissements qui s’engagent dans le plan de conservation soient en capacité de s’investir dans la conservation et le signalement en autonomie.
     
Ce nouveau plan régional aura-t-il la même finalité qu'auparavant ?

Oui, les PCPP régionaux auront toujours pour objectif de viser à une meilleure répartition des titres entre les établissements de la région pour optimiser l’espace en réserve, les conditions d’accès au public et les conditions de conservation. Seul le périmètre des titres concernés par cette conservation partagée change. 

Qui prendra part au comité de pilotage du nouveau plan régional Occitanie ?

Le comité de pilotage actuel doit être dissous mais plusieurs de ses membres resteront des interlocuteurs privilégiés pour la réactivation du nouveau plan. 

Le suivi des entrées et sorties des titres dans le plan régional restera-t-il le même ? Par exemple, si l’on retire un titre de la conservation, faudra-t-il toujours le signaler au comité de pilotage, trouver une structure repreneuse, etc. ? Idem pour l’intégration d’un nouveau titre ?

Si le titre fait partie du PCP régional, oui il faudra en informer le porteur du plan qui soumettra la proposition d’entrée ou de sortie au copil afin qu’il se prononce pour ou contre. Hors PCPP, c’est votre politique documentaire qui s’applique pour ces titres. Il n’y aura donc pas de changement dans le fonctionnement actuel pour les entrées et sorties.

Quels sont les nouveaux critères d’entrée d’un titre au plan de conservation régional ?

Selon les consignes données par le Ministère de la Culture, les plans régionaux devront désormais conserver les titres ayant un intérêt patrimonial et local. 

  • Pour l’aspect patrimonial, les critères sont l’ancienneté (antérieur à 1830), la rareté (moins de 5 localisations dans le Sudoc) et la préciosité (valeur financière).
  • Pour l’aspect local, il recouvre des titres portant sur la région ou la localité, les titres portant sur des thématiques considérées comme locales ou régionales et des titres publiés par des éditeurs, institutions ou organismes locaux et régionaux. Ce deuxième critère permet d’englober des titres plus récents et moins rares.
     
Quel est le sort prévu pour les titres actuellement au PCMP qui n’entreraient pas dans ces nouveaux critères ? Un tri des titres a-t-il déjà été effectué au sein du plan ?

Il est demandé par le Ministère de la Culture que ces titres sortent des plans régionaux au 31 décembre 2025. En conséquence, un tri a bien été effectué par le copil du PCMP au cours de l'année 2025. Toutefois, dans l’attente de confirmation de la destination de certains titres actuels signalés au plan (presse généraliste, titres spécialisés…) et dans l'attente de création des plans adéquats pour ces titres, le copil a décidé qu'ils ne seront pas sortis du plan pour le moment. Une « liste d’attente » a donc été constituée.

 

Si l’on possède des titres répondant aux nouveaux critères du plan de conservation régional mais que ces derniers ne sont pas signalés dans le Sudoc actuellement, faut-il les signaler ? Peut-on les proposer au plan par la suite ?

Oui, il faut les signaler en priorité. Une nouvelle phase de prospection devrait avoir lieu au moment de la reprise du plan.

Si l’on possède des titres comme les bulletins d’association ou de commune, qui sont des titres rares du fait de leur diffusion très locale, vont-ils pouvoir intégrer le plan ?

Ces titres répondent a priori aux critères de rareté et d’intérêt local. Leur intégration dépend cependant de la capacité des établissements à les signaler en autonomie. Or, ces documents représentent une masse volumique considérable. Il est plutôt préconisé de privilégier certains types de bulletin, notamment les bulletins de sociétés savantes.

Est-il possible d’intégrer dans le PCMP des impressions de périodiques numériques ?

Non, des impressions ne sont pas considérées comme une action de conservation.

Une bibliothèque peut-elle rejoindre plusieurs plans régionaux ? Par exemple, si elle possède un titre d’une autre région qui n’intéresse pas le plan régional dans lequel elle se trouve ?

Des réflexions sont en cours pour qu’une même bibliothèque puisse prendre part à plusieurs plans régionaux, ce qui lui permettrait de valoriser les titres qui ne concerneraient pas le PCPP de sa région. Cependant, un même titre d’un même établissement ne pourrait pas intégrer plusieurs plans.

Plans de gestion des périodiques (PGP) académiques

Qu’est-ce que les Plans de Gestion des Périodiques (PGP) ?

Ce sont des plans nationaux, disciplinaires et académiques. Ils sont voués à renouveler le réseau des plans de conservations thématiques géré par le Centre Technique du Livre de l’enseignement supérieur (CTLes). Des Appels à Manifestation d’Intérêt (AMI) ont été lancés au cours de l’été 2025 dans le but de trouver des repreneurs pour les plans disciplinaires et de former de nouveaux plans afin de couvrir plus de disciplines.

Quel serait le périmètre de ces PGP par rapport aux plans thématiques qui existaient jusqu’à présent ?

Il s'agirait des titres spécialisés dans une discipline académique. Auparavant, la notion de thématique était trop restrictive par rapport aux disciplines existantes. Les PGP sont davantage pensés pour représenter des disciplines, ce qui permettrait d’élargir le périmètre des titres qui pourraient être conservés dans le cadre d’un PCP.

Une bibliothèque non déployée dans le Sudoc peut-elle être établissement porteur du projet ? Peut-elle être membre d’un PGP ?

Non, le porteur administratif du plan doit être une bibliothèque déployée. Les membres d’un PGP peuvent, quant à eux, être déployés ou non déployés.

Une bibliothèque peut-elle prendre part à un plan régional culture et un plan national disciplinaire ?

Oui. C’était déjà le cas pour les bibliothèques déployées, ce sera possible pour les bibliothèques non-déployées également.

Un titre conservé au sein d’un plan régional peut-il intégrer un PGP ?

Non, les plans régionaux ne peuvent faire doublon avec les plans disciplinaires. Tous les titres jusqu’alors conservés dans les plans thématiques ont par ailleurs été retirés de la liste des titres conservés par le PCMP à la fin de l’année 2024.

Ces nouveaux PGP concernent-ils uniquement des titres vivants ou peut-on intégrer des titres morts ?

La composition du corpus est de la responsabilité des membres du PGP.

Est-il possible d’intégrer dans un PGP des impressions de périodiques numériques ?

Non, des impressions ne pourraient être considérées comme une action de conservation.